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Faits historiques

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Histoire de Neuville

La Seigneurie de Dombourg (Neuville) a été accordée à Jean Bourdon le 12 décembre 1653, pour son fils Jean-François Bourdon qui commença à la développer en 1667. Elle porte alors le nom de Dombourg dit La Pointe-aux-Trembles. Le nom de Dombourg est l'anagramme du nom de Bourdon.

Les principales raisons du peuplement rapide de Neuville à compter de 1667 sont les suivantes :
  • Neuville n'est qu ‘à une marée en canoë de Québec, et comme le chemin à cette époque était le fleuve, il était facile de venir à Neuville à cause des marées.
  • Le Seigneur Jean Bourdon fut un personnage important et il était membre du conseil souverain de la Nouvelle-France, facilitant ainsi par sa notoriété l'intérêt de censitaires.
  • Le fait que Neuville soit construit sur trois paliers dont le premier est au niveau de la mer rendait facile l'abordage sur la terre ferme alors qu'à d'autres endroits, il y a souvent un escarpement de plusieurs pieds pour atteindre la terre ferme.
  • Neuville était considérée comme un endroit où la terre donnait un rendement très fort si bien que le nom de « grenier de la Nouvelle-France » lui fut attribué.
  • L'épouse du Seigneur de Neuville Jean Bourdon, Anne Gasnier s'est dévouée à la cause d'amener des filles du Roi en Nouvelle-France et elle fit en sorte que de nombreuses filles du Roi vinrent prendre mari à Neuville. En fait, Neuville est l'endroit en Nouvelle-France où par rapport à la population, il y a eu le plus de mariage avec des filles du Roi. Plus de 48 filles du Roi y trouvent un mari chez les habitants de Neuville.
  • Le Seigneur Bourdon fit construire un moulin banal dès 1668 pour que ses censitaires puissent faire moudre leurs grains par le maître charpentier Mathurin Morissette.

Puis au début de 1669, une église-chapelle est construite et dès le 25 mai, l'évêque de Québec, Mgr Laval, vient célébrer la confirmation à Dombourg (Neuville). Ce sont des missionnaires de Québec qui viennent offrir les services de la religion à Dombourg. Par la suite, dès que des populations s'installent dans les paroisses jusqu'à Batiscan, ce sont des missionnaires à partir de Dombourg qui offrent les services religieux sur toute la côte.

En 1679, l'enregistrement des baptêmes, des mariages et des sépultures dans un registre débute.

En 1680 la Seigneurie est vendue à Nicolas Dupont de Neuville et à compter de cette date, la Seigneurie porte le nom de Neuville dite la Pointe-aux-Trembles.

Au recensement de 1681, la population de Neuville est près de 400 personnes pour 74 familles, alors que la Nouvelle-France ne compte que 9677 personnes. Québec compte 1345 personnes et Montréal 1418 personnes. Saint-Augustin compte 175 personnes pour 37 familles, Deschambault 12 pour une seule famille, Grondines 55 pour 14 familles et Cap-Santé 31 pour 3 familles.

L'érection canonique de la paroisse se fait en 1684 et c'est en 1716, sous le seigneur Nicolas Renaud d'Avesnes Desméloïses que la seigneurie prendra définitivement le nom de Pointe-aux-Trembles de Québec, nom qui était utilisé couramment par ailleurs et qui demeurera pendant plus de 200 ans jusqu'en 1919.

En 1919, suite à une dispute pour l'obtention de trottoirs dans le village de la Pointe-aux-Trembles, il y a une division et une nouvelle municipalité est formée et s'appelle Neuville. C'est donc une municipalité qui comprend seulement les résidents du village de Neuville et qui est enclavée dans le milieu de la municipalité de La Pointe-aux-Trembles. Ainsi, aux deux extrémités est et ouest du village de Neuville, il y a La Pointe-aux-Trembles.

En 1997, les deux municipalités de Neuville et de La Pointe-aux-Trembles se fusionnent pour donner le nom de Ville de Neuville aux deux localités fusionnées. Cette ville compte aujourd'hui près de 4000 personnes.

La Seigneurie de Neuville a porté trois noms : Dombourg, Neuville et La Pointe-aux-Trembles.

La Seigneurie comprenait à ses débuts une partie des Écureuils, une partie de Cap-Santé, une partie de St-Basile, Pont-Rouge au complet et une partie de St-Raymond.
Association des plus beaux villages du Québec
Neuville fait partie des plus beaux villages du Québec. Voici des extraits que nous lisons sur le feuillet publicitaire de l'Association des plus beaux villages du Québec.
  • « Un réseau de communautés villageoises au patrimoine authentique, situées dans des paysages remarquables. »
  • « Un monde authentique où les communautés humaines et leur patrimoine architectural, qu'ils ont su préserver, ne font qu'un avec les paysages remarquables qui forment leur écrin. Un monde où l'histoire rime avec terroir et visages avec paysages. »

Voir le site Web Les plus beaux villages du Québec  →

Le Seigneur

Le système de colonisation que la France utilisa pour développer le Canada était basé sur le vieux système féodal qui était alors utilisé presque partout en Europe.

Cependant, pour coloniser un pays neuf, ce système fut grandement modifié. Le pays fut divisé en seigneuries.

Ces fiefs ou seigneuries étaient en général de grandes étendues de terres, environ une ou deux lieues de front sur deux ou trois de profondeur (une lieue = 84 arpents, un arpent = 180 pieds français ou 192 pieds anglais). Elles étaient accordées à un militaire ou un personnage civil important de la Colonie à la condition « d'en défricher les terres et les mettre en valeur et qu'autrement elles seraient nulles ».

Le seigneur n'était donc pas propriétaire des terres. Il était un agent du Roi qui devait voir au peuplement et au défrichage du pays. Il avait des obligations et des prérogatives. Il devait faire Acte de Foi et Hommage au Roi. Cette cérémonie avait lieu devant le gouverneur, au Château Saint-Louis, à Québec. Par cet acte, il se reconnaissait comme étant vassal du Roi.

Seigneurs de Neuville

Le 15 décembre 1653, Jean de Lauzon, conseiller ordinaire du Roi en son conseil d'État, gouverneur et lieutenant-gouverneur pour sa Majesté en la Nouvelle-France, du fleuve Saint‑Laurent, concédait la seigneurie de Dombourg ou de la Pointe-aux-Trembles à Jean Bourdon qui l'accepte au nom de son fils Jean‑François.

1653 à 1663

Jean Bourdon (1601-1668) : Il est originaire de Rouen en Normandie et arrive à Québec en 1634 comme ingénieur du gouverneur. C'est un personnage très important à Québec. Il est seigneur, ingénieur-arpenteur, cartographe, commerçant, procureur-syndic de la Ville de Québec, commis général de la communauté des Habitants, explorateur et procureur du Roi au Conseil souverain.

1663 à 1680

Jean-François Bourdon Dombourg (1647-1690) : Fils de Jean Bourdon, il développera la seigneurie et y amènera les premiers censitaires vers les années 1666-1667. Il embrassa la carrière de navigateur. Il fit plusieurs fois la navette entre le Canada et la France comme capitaine de navire de commerce.

1680 à 1716

Nicolas Dupont de Neuville (1632-1716) : Par acte du 12 novembre 1680, Jean-François Bourdon, sieur de Dombourg, vend sa seigneurie à Nicolas Dupont, sieur de Neuville, conseiller au Conseil souverain de ce pays. Il était en Nouvelle-France dès 1652 et s'occupait de commerce. Il fut anobli par lettre patente du roi Louis XIV le 30 avril 1669. Il fut l'un des rares hommes en qui Frontenac avait mis sa confiance.

1716 à 1743

Nicolas Renaud d'Avesnes Desmeloises (1696-1743) : Le seul héritier apte à succéder à Nicolas Dupont de Neuville comme seigneur de Neuville est Nicolas d'Avesnes Desmeloises, son petit-fils, parce qu'il est le seul enfant mâle survivant de sa fille, Françoise-Thérèse Dupont Desmeloises. La famille Desmeloises était une famille de militaires. Nicolas Renaud d'Avesnes Desmeloises était aussi officier dans les troupes de la marine. Il avait épousé en 1722 Angélique Chartier de Lotbinière, veuve de Jean-François Martin de Lino. Ce mariage lui ouvrait les portes de l'élite de la colonie.

1743 à 1757

Angélique Chartier de Lotbinière Desmeloises : Elle hérita de la seigneurie de son mari Nicolas Renaud d'Avesnes Desmeloises.

1757 à 1765

Nicolas Renaud d'Avesnes Desmeloises II (1729-1803), seigneur de 1757 à 1765 : Il acquit les parts de ses frères et soeurs et devint le seul propriétaire de la seigneurie de Neuville. C'était un officier très courageux qui fut blessé à la bataille de Sainte-Foy de 1760. En 1765, le seigneur Nicolas Renaud d'Avesnes Desmeloises reçut la permission du gouvernement anglais de venir à Québec pour disposer de ses biens.

1765 à 1793

Joseph Brassard Deschenaux (1722-1793) : Il acheta la seigneurie pour la somme de 45 000 l. Il avait été le secrétaire de Bigot.

1793 à 1832

Charles-Joseph Brassard Deschenaux, prêtre (1752-1832) : À titre d'aîné, Charles-Joseph devint seigneur de Neuville; il était curé de l'Ancienne-Lorette. Il fut seigneur de Neuville jusqu'à sa mort. Il laissa les cinq sixièmes de la seigneurie à sa nièce Adélaïde Gamelin Launière, femme d'Édouard Larue. Ce dernier dut racheter le sixième de la seigneurie manquant afin de jouir du privilège de seigneur de Neuville.

1832 à 1847

Édouard Larue (1793-1847) : Originaire de Neuville, il était le fils du notaire F.-X. Larue et de Marie-Madeleine Hains qui habitaient la terre no 33 du cadastre officiel. En 1833, il acheta la terre marquée F-34 au terrier de Neuville de 1835, où il fit construire le magnifique manoir seigneurial Larue. Édouard décéda le 25 février 1847 ; quant à sa femme, elle décéda la même année. Dans son testament fait en 1838, celle-ci cédait tous ses biens à ses trois fils, Wilbrod, Charles et Eugène.

Le régime seigneurial s'est terminé en 1854 à Neuville alors qu'une loi l'a aboli en 1859 pour l'ensemble du Québec.

Source : Monographies, Neuville 1667-2000, 333 années d'histoire, pages 20 à 27, Marc Rouleau, Rémi Morissette, Société d'histoire de Neuville. Pour plus d'information sur ce cahier neuvillois

Carte de la seigneurie

La seigneurie couvre toutes les terres de la ville de Neuville d'aujourd'hui et les terrains de l'ancien village ou Bourg-Saint-Louis, ainsi que toutes les terres qui forment aujourd'hui la ville de Pont-Rouge et une partie de Saint-Basile et de Cap-Santé.

Carte de la seigneurie

Événements militaires à Neuville

Trois événements militaires importants à Neuville méritent qu’on s’y attarde.

▷ Le premier

Il eut une bataille à Neuville dont on parle peu, lors de la guerre de la conquête. Il est d’autant plus intéressant d’en raconter les détails que cette bataille fut gagnée par la milice de Neuville. C’est la bataille du 8 août 1759. À cette époque, il y avait 2 compagnies de Milice à Neuville :
  • 1re Compagnie : Augustin Delisle en est le capitaine et Ignace Aide dit Créqui en est le sergent.
  • 2e Compagnie : Jean-François Mercure en est le capitaine, Noêl Pelletier, le lieutenant, et Louis Gingras en est l’enseigne.

Barques Wolfe envoie le contre-amiral Holmes attaquer le village de La Pointe-aux-Trembles. Le 8 août, Holmes remonte le fleuve avec son escadre. À la première attaque, les chalands de débarquement foncèrent sur un haut-fond rocheux. Les soldats qui mirent pied à terre furent pris au piège sur la grève par le feu nourri des Français qui s’étaient cachés derrière les arbres. À la marée montante, les Britanniques se tenaient debout dans un mètre d’eau. Holmes mit fin au débarquement. Après que les victimes furent transportées à bord d'un sloop, Holmes ordonna une nouvelle attaque. Quand les chalands s’approchèrent du rivage, une robuste unité de réguliers français et de miliciens canadiens ouvrit le feu. Les tirs étaient si nourris, écrit un Highlander, « que débarquer fut impossible ». Holmes rappela les embarcations, qui battirent en retraite.

▷ Le deuxième

La dernière bataille navale avant le traité de Paris en 1763. En effet, c’est devant Neuville que s’est livrée la dernière bataille navale après la chute de la Nouvelle-France aux Anglais.

Le 16 mai 1760, Jean Vauquelin, commandant de la frégate «Atalante», réussit à fuir la ville de Québec en direction ouest. Les bateaux ennemis se mirent à sa poursuite, et c’est à Neuville que se fit la bataille entre «L’Atalante» et les bateaux anglais beaucoup mieux équipés et bien armés. La bataille à coup de canon éclate à quelques centaines de pieds du rivage à l’endroit désigné aujourd’hui comme étant en ligne droite avec la rue de l’église. La frégate «Atalante» est mise à feu rapidement et ceux des soldats français qui ne sont pas fait prisonniers sont noyés dont deux résidants de Neuville soit Jean-Baptiste Larue et Jacques Fournel, militaires sur L'Atalante. C’est la fin; le feu est mis à la frégate française, et Jean Vauquelin est fait prisonnier. Il sera relâché plus tard.

▷ Le troisième

L’occupation de Neuville par les troupes américaines. En 1775-1776, les Américains désirent faire de la Nouvelle-France un territoire américain pour la Nouvelle-Angleterre. Les troupes de Bénedict Arnold qui sont arrivées par la Rivière Chaudière sont décimées et incapables d’attaquer Québec parce que ses troupes sont en trop mauvais état. Arnold passe donc devant Québec et se rend à Neuville où il occupe l’endroit avec ses troupes à compter du 15 novembre 1775 pour attendre les troupes en renfort du général Richard Montgomerey qui doivent arriver sur Québec en passant par la rivière Richelieu.

Mais les troupes de Montgomerey ont subi aussi des difficultés majeures à cause de l’hiver difficile, et il ne peut que rejoindre les troupes d’Arnold qui sont à Neuville, car des soldats trop malades et en trop petite quantité les empêchent d’attaquer Québec. Les deux commandants n’ont d’autre choix que de retourner chez eux en avril 1776, mais non sans vider leurs boulets de canon sur Neuville avant de partir.

Aujourd’hui, presque tous les habitants de Neuville ont des boulets de canon. Les habitants, en faisant leur jardin, découvraient régulièrement des boulets de canon encore dans les années 1970. Si vous vous rendez devant le couvent de Neuville, vous pourrez voir un monument fait en boulet de canon. Encore dernièrement, il y avait des clôtures de maison dont les piquets étaient terminés par des boulets de canon. Au local de la Société, il y a des boulets en démonstration.

Chapelle Sainte-Anne

Chapelle Sainte-Anne La chapelle Sainte-Anne, à l’arrière de l’église, rue Jean-Basset a été construite en 1679, selon des écrits de l’archevêché de Québec. Un autre document notarié en 1713, concernant un droit de passage, confirme l’existence de la chapelle .

C’est dans cette chapelle qu’on fit le vœu de commémorer chaque année un fait important que la population a qualifié de miracle. Une journée en 1713, un violent incendie éclate et les flammes poussées par le vent menacent de faire brûler tout le bourg (village). Le curé prend la tête d’une procession au Saint-Sacrement pour conjurer le danger. Au moment où la procession entre dans l’église, la pluie commence à tomber et éteint l’incendie qui s’annonçait catastrophique. À partir de ce temps, on commémora chaque année ce miracle….Depuis, une procession est faite chaque année dans l’octave de la Fête-Dieu, ce qu’on appelle la Petite-Fête-Dieu.

Cette chapelle fut rénovée à plusieurs occasions et particulièrement par le Seigneur Eugène LaRue vers 1880. Encore en 1969 et 1999, elle subit des réparations importantes. En 1999, le coût des réparations se sont élevées à 80 000 $. En 2004, on y fit des améliorations pour un coût de 50 000 $

Le bulletin « Le Chemin du Roy », volume 4, numéro 1, Automne 1998 est un bulletin entièrement consacré à la chapelle Sainte-Anne, son histoire et ses trésors intérieurs au point de vue patrimoine. Vous pouvez le consulter en ligne Vous pouvez le consulter en ligne

L'église de Neuville

Église de Neuville 1696 : construction
1761 : reconstruction
1854 : construction de la nef actuelle
1915 : réfection de la façade

▷ Caractéristiques

Baldaquin datant de 1695
Sacristie (1783)
Autels par François Baillargé (1802)
28 peintures d'Antoine Plamondon
Orgue Napoléon Déry
Église construite selon le plan «à la récollette», et à pan coupé au chevet
Le baldaquin, le chœur et l'orgue sont des biens culturels classés.

▷ La première chapelle et la première église

La première chapelle catholique est construite à Neuville dès 1669. Elle était située en face de l'actuelle sacristie, de l'autre côté du Chemin du Roy (actuelle rue des Érables). Des missionnaires desservent alors tout le territoire de Neuville à Batiscan, à partir de Neuville.
Une première église en pierre est érigée en 1696. Elle est démolie, puis reconstruite en 1761 sur le même site, pour faire place à une église plus spacieuse. La sacristie fut ajoutée à l'église en 1783. Puis, à cette dernière église, on greffe, en 1854, à partir du transept, la nef actuelle. Cette greffe à l'église de 1761 a forcé le constructeur à faire un angle avec le sanctuaire pour éviter que la nef n'aboutisse dans le Chemin du Roy.

▷ L'église actuelle

L'église de Neuville est d'une architecture particulière puisqu'elle est la seule des églises classées de Portneuf à être construite selon un plan dit «à la récollette» les autres églises classées sont construites selon un «Plan en croix latine» ayant la forme d'une croix latine. Une autre particularité rare de notre église est celle de présenter un chevet à pan coupé. Seules, les églises de St-Michel de Vaudreuil et de la Purification à Repentigny y sont semblables.

▷ Saint François-de-Sales

L'église de Neuville est dédiée à saint François-de-Sales. Né à Thorens, en Savoie, en 1567 et décédé à Lyon en 1622, il est ordonné prêtre en 1593 et devient titulaire de l'évêché de Genève en 1602. Il fonde l'ordre de la Visitation avec sainte Jeanne-de-Chantal en 1610 ( celle-ci est la patronne de l'église de Pont-Rouge, paroisse détachée de Neuville en 1867). Saint François-de-Sales enseigne la piété dans la vie quotidienne, et ses bons conseils sont appréciés des simples laïcs avec lesquels il conserve des liens étroits. On le fête le 24 janvier.

▷ Les registres

Les registres de baptêmes, de mariages et de sépultures commencent en 1667.

▷ Musée des curés

Lors de votre visite de l'église de Neuville, vous pourrez voir les photos des différents curés qui ont servis à Neuville dans le corridor des bureaux de la fabrique. Plusieurs sont des oeuvres du peintre Antoine Plamondon.

Consulter en ligne : Missionnaires et curés de Neuville

▷ Le baldaquin

Pièce de résistance de l'église et classé comme bien culturel, ce baldaquin, fait de bois peint et doré, serait le plus ancien ensemble concerté d'architecture religieuse en Amérique du Nord. Datant de 1695, cet élément grandiose avait été conçu pour prendre place dans la chapelle épiscopale de Québec à l'époque du régime français. Baldaquin

Il aurait été fabriqué au Québec en 1695 par des sculpteurs du début de la Nouvelle-France, probablement par Jacques Leblond De Latour, séminariste au séminaire de Québec puis curé de Baie St-Paul où il mourut. Il est sculpté en bois de l’essence dit noyé cendré.

Ce baldaquin a été échangé à Neuville en 1717, par l’évêque de Québec Mgr de Saint-Vallier contre une quantité importante de nourriture pour nourrir la population de la ville de Québec prise avec une famine sévère. Neuville étant reconnue comme le grenier de la Nouvelle-France, c’est ici qu’on est venu chercher la nourriture nécessaire pour nourrir les ouailles de l’évêque.

Lire Le dépliant sur le baldaquin   

Si ce baldaquin était resté à Québec, il aurait été perdu à jamais lors de la conquête par les anglais, la cathédrale de Québec ayant été détruite par les tirs ennemis et le feu. À son arrivée à Neuville en 1717, la Baldaquin avait une statue au lieu d’une croix au haut de son dôme.

Le curé Parent, lors de la rénovation de l’église en 1854 la trouvait affreusement laide et «qu’elle prêtait plus à risée qu’à piété ». C’est ainsi qu’il convaincu les marguilliers de lui substituer une croix, celle que l’on voit aujourd’hui. C’est donc le baldaquin d’origine que nous voyons actuellement dans l’église. Au début, il était peint tout noir.

Les deux statues sur le bout des deux colonnes torsadées avant, représentent Saint-Jean-Baptiste et Saint-Jean l’évangéliste, du nom de l’évêque de Québec Mgr de St-Vallier qui portait le nom de Jean-Baptiste.

▷ Deux vitraux

Vitrail La Nativité Vitrail L'Annonciation Deux superbes vitraux sont situés dans le chœur, de chaque côté du baldaquin. Ils ont été fabriqués par la maison J.P.O'Shea de Montréal, entre 1929 et 1935.

Le vitrail gauche représente l'Annonciation, et il a été offert par Mme Alphonse Matte.

Celui de droite représente la Nativité de Notre-Seigneur, et a été offert par M. Eusèbe Beaudry. On raconte que celui-ci aurait trouvé un portefeuille appartenant probablement à un touriste américain, qui contenait une somme d'argent substantielle. Incapable de retracer son propriétaire, il aurait offert la somme pour défrayer la réalisation de ce vitrail.

▷ Le maître-autel

Le maître-autel a été réalisé par le grand sculpteur François Baillargé en 1801. Ce dernier a réalisé les autels latéraux l'année suivante.
En 1827, la voûte et la corniche du chœur ont été décorées par trois sculpteurs réputés de Trois-Rivières : François Normand, François Routhier et François Lafontaine.

▷ L'orgue

L'orgue de Neuville a été construit en 1885 par le célèbre facteur d'orgue Napoléon Déry, originaire du quartier Saint-Jean-Baptiste à Québec. Il est le deuxième plus gros orgue réalisé par Napoléon Déry, juste après celui de l’église de Saint-Jean-Baptiste de Québec. Il est l’un des 8 orgues encore existants et l’un des 5 encore en fonction. Cap-Santé a aussi un orgue Napoléon Déry. L'orgue

Ayant été organiste pendant plusieurs années, Antoine Plamondon tenait absolument à ce que cet instrument soit installé à Neuville. Il donna 1000 $ pour en financer la moitié de l'achat, à la condition de pouvoir y jouer tous les dimanches au graduel.

L’orgue de Neuville est classé monument historique en 1965 par le ministère de la Culture et des Communications. Il a coûté 2 000 $ dont 1 000 $ ont été défrayés par le peintre Antoine Plamondon. Il en coûtait 2,25 $ pour jouer de l’orgue lors des funérailles et des mariages. Le premier 1 $ était pour payer l’orgue, le deuxième 1$ pour payer l’organiste et le 0,25 $ restant était pour payer le souffleur, puisque ces orgues fonctionnaient à soufflet à l’époque de leur fabrication.

En 1953 on passe à l’électrification de l’orgue par les frères Casavant au coût de 10 650$, ajout d’un moteur électrique et d’une console séparée. La traction des sommiers et le tirage des jeux sont encore mécaniques.

En 1982, on rénove encore une fois l’orgue par Les Orgues Létourneau Inc. au coût de 14 500 $. Il y a alors ajout d’une console neuve, électro pneumatique détachée du buffet, la réfection du buffet quant à sa finition, l’ajout d’une soufflerie électrique. L’ajout de douilles d’accord complète la rénovation. Ainsi, la pompe à main et les deux soufflets d’alimentation ont disparus.

Napoléon Déry est né à Québec en 1843 où il a établi son atelier en 1873 au 26, rue Saint-Gabriel puis au 452 et 454, rue Saint-Jean. Il épouse dame veuve Jacques Fecteau née Hermine Grenier, le 25 février 1889 à Saint-Jean-Baptiste de Québec. Sépulture

Sépultures

Autrefois, c'était la coutume d'ensevelir les prêtres et certains notables décédés sous le sanctuaire de l'église. A Neuville, quelques-uns des premiers curés ont été inhumés sous le chœur. Cette pratique cessa vers 1900 par mandement de l'évêque de Québec qui demanda que tous les paroissiens soient désormais inhumés au cimetière.

▷ Louis Jobin et Henri Angers

Plusieurs œuvres de ces deux sculpteurs sur bois sont présentes dans l'église de Neuville, un St-Joseph de 1878 et une Ste-Anne sont de Louis Jobin. Quant à Henri Angers, nous pouvons observer le gisant sous l'autel mobile, les trônes curial et épiscopal dans le chœur de même que deux prie-Dieu aussi dans le chœur de l'église. Louis Jobin a passé toute sa petite enfance à Neuville et Henri Angers y est né.

▷ Antoine Plamondon (1804-1895)

L'église compte 28 toiles d'Antoine Plamondon. Ce dernier est un peintre copiste, ce qui signifie qu'il peint des scènes à partir de toiles célèbres de maîtres français et italiens. Les autorités ecclésiastiques de l'époque demandent aux artistes de copier des œuvres lorsqu'ils remplissent des commandes, pour inspirer la foi dans les temples. On trouve des œuvres de Plamondon dans de nombreuses églises anciennes, depuis Vaudreuil jusqu'à Saint-Luce-sur-Mer. Antoine Plamondon a peint aussi des scènes de son cru, qu'on retrouve dans des collections privées. Il s'installe à Neuville à compter de 1845. Né à l'Ancienne-Lorette le 29 février 1804, il devient le premier maire de Neuville en 1855. Il décède à Neuville le 4 septembre 1895.

La fresque

▷ Histoire d'un village - Description de la fresque

Par: Jean-Claude Rochette

A.- Une œuvre collective

La fresque Dans le cadre du 350e anniversaire de l’arrivée des premiers colons en terre neuvilloise, la Ville de Neuville, la Société d’histoire de Neuville et la fabrique de Neuville ont uni leurs efforts pour mettre en œuvre la réalisation d’une fresque sur le mur est de l’église paroissiale (sacristie). Après avoir évalué la faisabilité du projet, la capacité du mur porteur et les implications financières, ces trois organismes en sont arrivés à la conclusion qu’il était possible de réaliser un tel projet. Dans un premier temps, il fallait trouver une firme qui pourrait réaliser cette œuvre magistrale. C’est la firme SauteOzieux, une firme spécialisée dans ce domaine, qui fut retenue. Dans un deuxième temps, il fallait trouver l’argent nécessaire. Un appel a été lancé à différents organismes et à des entreprises neuvilloises. Par la suite, un appel fut lancé à l’ensemble de la population. Dans un troisième temps, il fallait déterminer le contenu de la fresque. Un comité de penseurs composé de cinq personnes a été mis sur pied pour travailler conjointement avec la firme SauteOzieux. Il s’agissait de Jean-Claude Rochette, actuel président de la Société d’histoire, Rémi Morissette, ex-président de la Société d’histoire, Denis Angers, historien et ancien résident de Neuville, André Parent, administrateur de la Société d’histoire, et François Robitaille, un représentant des citoyens et des résidents de Neuville. Dans un quatrième temps, il fallait réaliser la fresque. Celle-ci a été peinte en atelier dans les locaux de la firme SauteOzieux, à Château-Richer. Puis elle a été installée, fin septembre, sur le mur prévu à cette fin. Et c’est le samedi 30 septembre que le dévoilement de la fresque a été fait en présence de citoyens, d’invités et de généreux donateurs.

B.- Le contenu de la fresque

La fresque Évidemment, raconter 350 ans d’histoire en quelques images représente un défi de taille. C’est donc à ce travail que se sont attaqués les membres du Comité des penseurs et les représentants de la firme SauteOzieux. La fresque est composée des six éléments suivants : 1.- Un œil-de-bœuf dans la partie supérieure. 2.- Une immense scène de vie représentant le village et sa géographie en forme de terrasse, au début des années 1900. De chaque côté de cette scène de vie, deux colonnes qui se veulent un clin-d’œil au baldaquin de l’église de Neuville. Rappelons que ce baldaquin a été acquis en échange de blé. C’est ce blé qui servit à sauver de la famine une grande partie de la population de la ville de Québec, au début des années 1700. 3.- Une fenêtre, en haut à gauche, montrant un élément caractéristique des années 1600. 4.- Une fenêtre, en haut à droite, montrant un élément caractéristique des années 1700. 5.- Une fenêtre, en bas à gauche, montrant un élément caractéristique des années 1800. 6.- Une fenêtre, en bas à droite, montrant un élément caractéristique des années 1900.

C.- Description des différents éléments

1.- L’œil-de-bœuf
Dans l’œil-de-bœuf, on retrouve une sœur, un curé et la petite chapelle Sainte-Anne. Ces éléments rappellent le côté religieux qui était présent dans la vie de nos ancêtres; l’œil de la religion.
2.- La scène de vie
  1. Une première terrasse montrant le bord de l’eau avec des éléments caractéristiques comme le premier quai, un bateau à vapeur, la voie ferrée et la salle paroissiale;
  2. Une deuxième terrasse montrant le centre du village avec des éléments caractéristiques comme le couvent, l’ancien cimetière, l’église, des maisons du village et l’ancien hôtel de ville avec sa grande tour.
  3. Une troisième terrasse représentant le secteur agricole qui est un élément important de la géographie neuvilloise et sur laquelle on retrouve des plants de maïs représentant l’agriculture et des vaches représentant l’élevage.
3.- La fenêtre, en haut à gauche
Représentative des années 1600, cette fenêtre montre un soldat du régiment de Carignan et une Fille du roi arrivant dans la seigneurie de Dombourg pour y défricher les terres et la coloniser. Au-dessus, on peut voir un canot arrivant à la Pointe-aux-Trembles et rappelant que le fleuve Saint-Laurent était la seule route existante, à cette époque.
4.- La fenêtre, en haut à droite
Représentative des années 1700, cette fenêtre représente l’époque du système seigneurial. On peut y voir un des seigneurs de l’époque, Nicolas Dupont de Neuville, celui qui a donné son nom à Neuville. À l’arrière-plan, on peut voir le manoir seigneurial ainsi que des censitaires venus planter le maïs près du manoir. Au-dessus, on peut voir un navire représentant la bataille de l’Atalante qui a eu lieu en face de Neuville en 1760.
5.- La fenêtre, en bas à gauche
Représentative des années 1800, cette fenêtre représente la fin du système seigneurial et le début du système municipal. On peut y voir le premier maire de Neuville, Antoine Plamondon, qui fut aussi un grand peintre portraitiste et qui réalisa plusieurs tableaux reli- gieux que l’on peut retrouver dans plusieurs églises du Québec. À l’arrière-plan, on peut voir un navire en construction rappelant le chantier Dubord, dans le Bas-de-la-Paroisse, endroit où plusieurs navires furent construits.
6.- La fenêtre, en bas à droite
Représentative des années 1900, cette fenêtre représente la période des années 50 et 60, une époque où plus d’une cinquantaine d’entreprises avaient pignon sur rue à Neuville. On peut y voir deux commerçants très connus de l’époque, Albert Côté et Maurice Grenier. À l’arrière-plan, on peut apercevoir la partie est du village avec le perron de la sacristie, un endroit très fréquenté par la jeunesse de l’époque.

▷ Conclusion

En terminant, j’aimerais remercier le maire Bernard Gaudreau, le directeur-général Daniel Le Pape, la directrice des loisirs Véronique Noël, le président de la fabrique Jean-Pierre Soucy, la secrétaire de la fabrique Huguette Dusseault, tous les membres du conseil municipal et le Comité des penseurs, soit Denis Angers, Rémi Morissette, André Parent, François Robitaille et Jean-Claude Rochette, pour leur participation à la réalisation de ce projet. De plus, j’aimerais souligner et dire merci à tous les généreux donateurs qui ont permis la réalisation de cette œuvre magistrale.

Leur nom est inscrit sur un panneau de signature posé sur le mur sud de la sacristie.

Personnages marquants

Antoine Plamondon (1804-1895), peintre

Antoine Plamondon, peintre

Antoine Plamondon est né à L’Ancienne-Lorette le 29 février 1804 (baptisé le 4 mars). Il vient s’établir à Neuville vers 1845. Il fait des études à Paris. Son premier tableau connu est  «Jeune fille en rose» en 1824.

Il est de retour au Québec en 1830.  Il devient le premier maire de La Pointe-aux-Trembles (Neuville) en 1855. Ses premiers tableaux sont livrés aux églises de Beaumont, Bécancour et Cap-Santé en 1840. Il décède à Neuville le 4 septembre 1895 et est inhumé le 9.

Toutes les peintures dans l’église de Neuville sont d’Antoine Plamondon; il y en a 18. Neuf autres peintures sont dans le couloir menant à la sacristie et dans la sacristie. Au total, c’est 27 peintures qu’Antoine Plamondon a fournies à la communauté de Neuville.

En fin d’année 2004, nous avons une autre peinture de Plamondon fait en 1861, soit « La Vierge au diadème », dont les sœurs du Bon Pasteur nous ont fait don. C’est donc maintenant 28 peintures d’Antoine Plamondon que nous avons.

Maison Antoine-Plamondon

La maison de monsieur Antoine Plamondon existe encore et est sise au 114, route 138 à Neuville. Elle fait partie de nos maisons ancestrales.

Le cahier neuvillois no 9 de la Société d’histoire de Neuville donne une courte biographie de M. Plamondon.

Henri Angers (1870-1963),sculpteur

Henri Angers, sculpteur

Disciple de Louis Jobin, ce maître de la sculpture néoclassique est né à Neuville le 9 mars 1870. Il est le fils de Cyrille Angers et de Marguerite Savard, mariés à Neuville le 2 août 1853. Après son compagnonnage auprès de Jobin, il quitte le Québec pour la ville d’Anvers en Belgique, histoire d’apprendre et de maîtriser de nouvelles techniques dont certaines étaient utilisées par des artistes tels que Rodin. À son retour du Vieux Monde, Angers ouvre boutique à Québec. Le 13 novembre 1899, il se marie avec Adélia Boivin, fille de Narcisse Boivin et Joséphine Boivin, dans l'église Saint-Jean-Baptiste de Québec. Il décède le 17 décembre 1963 et est inhumé le 20 décembre au cimetière Belmont.

Un des sculpteurs les plus réputés de la tradition classique québécoise; on trouve certaines de ses œuvres à l’église Saint-François-de-Sales à Neuville, son village natal : les deux fauteuils curial et épiscopal ainsi que les prie-dieu correspondants. Il serait aussi l'auteur du gisant dans le tombeau qu'il y avait sous l'autel de la sacristie de l'église de Neuville. Il a sculpté pour différentes églises du Québec; citons, entre autres, un ange-gardien à la trompette et deux hiboux à l'église de Saint-Augustin, un ensemble de sept statues pour l'intérieur de l'église de Notre-Dame de Québec, les quatre évangélistes pour la façade de l'église de Loretteville, fauteuil dans l'église Saint-Jean-Baptiste de Québec, deux lavabos, fonds batismaux dans la sacristie de l'église de St-Georges de Beauce ainsi que la chaire et le chemin de croix dans la même église. Il sculpte de nombreuses statues, selon différents sujets, pour plusieurs églises du Québec. Il réalise le Christ et sa mère abrités sous des dais pour le choeur de la nouvelle église de Beauport vers 1920. L'oeuvre de sa vie consiste à faire plus de 30 statues pour l'église de la Nativité de Beauport.

En 2008, le 17 aout, la Société d'histoire de Neuville a fait une exposition de photos d'oeuvres d'Henri Angers. Voici une liste de ces oeuvres  

La Société d'histoire de Neuville a une collection de photos de la plupart de ses oeuvres et elle a publié un CD sur celles-ci . De plus, elle a publié deux cahiers neuvillois qui illustrent ses oeuvres. Les cahiers neuvillois No 20 et No 20a.

Félicité Angers (1854-1921)

Félicité Angers

Félicité Angers est une artiste-peintre de Neuville née le 13 juillet 1854, fille aînée de Michel-Cyrille Angers et de Marie-Angélique Savard. Elle est décédée le 23 juin 1921 des suites d’une méningite. Elle est demeurée célibataire.

Elle a pris des cours de peinture d’Antoine Plamondon.

Félicité Angers est la sœur d’Henri Angers, sculpteur.

Elle fit ses études au couvent de Neuville. Elle a enseigné la plus grande partie de sa vie dans les écoles de rang à Cap-Santé, Pont-Rouge et Neuville. Elle fut avant tout une peintre autodidacte. C’est dans les paysages que Félicité Angers a pu se réaliser pleinement. Félicité Angers a aussi touché à la poésie et elle est l’auteur de plusieurs pièces de théâtre.

Ses deux toiles dans la sacristie « La madone de Foligno » en 1899 et « La Sainte-Famille » en 1913 sont des œuvres magnifiques.

La maison de Félicité Angers est située rue Dombourg, à partir de la rue des Érables, elle est la deuxième à gauche après la maison qui fait le coin de rue. La Société d’histoire de Neuville possède plus d’une quarantaine de photos de ses peintures dont le nombre ne dépasseraient pas beaucoup 80. Voici la Liste des peintures  

Félicité Angers avait une cousine dont le nom était Félicité Angers et elle demeurait dans Charlevoix. Tous les deux étaient écrivaines, De là une certaine confusion est apparue. Voici le Tableau généalogique  

La municipalité de Neuville a nommé sa bibliothèque municipale Bibliothèque Félicité-Angers.

Maurice Grenier (1922-2006)

Maurice Grenier

Claude est le premier Grenier qui arrive à Neuville en 1708. Il épouse Madeleine Coquin le 9 janvier 1708.

Maurice Grenier, président fondateur de Primes De Luxe, est née le 14 avril 1922. Il est le deuxième et dernier enfant de Joseph Grenier et de Marie-Annette Trudel qui se sont mariées à St-Prosper de Champlain le 5 février 1918. Joseph a été maire de Pointe aux Trembles, aujourd’hui Neuville, de 1911 à 1919 et marguiller en 1919. Jean-Paul Grenier, frère ainé de Maurice, est née le 17 juillet 1919. Maurice demeura célibataire alors que Jean-Paul épousera Madeleine Bilodeau. Michelle sera la seule enfant à naître de cette union.

Maurice était une personne très généreuse qui a donné beaucoup à Neuville et qui a toujours préféré rester dans l’ombre face à ses contributions au développement de Neuville et au soutien des activités et des personnes. La liste est trop longue pour en faire une description et il serait difficile d’en estimer la valeur tout en considérant les emplois pour Neuville et la région. On peut retrouver plusieurs de ses réalisations dans les documents et publications de la Société d’Histoire de Neuville. Son implication au sein de la communauté a même donné naissance à la Fondation Maurice Grenier.

Primes de Luxe a débuté ses activités en 1939 avec son frère Jean-Paul qui a quitté pour le service militaire durant la guerre. Maurice a alors continué à développer l’entreprise à partir de la maison familiale. D’une dizaine d’employés au début l’entreprise en comptait environ 200 en 1973.La vente par catalogue était à l’époque la meilleure façon de rejoindre la clientèle et le service postal, jumelé à quelques transporteurs, effectuait la livraison. Maurice, accompagné de quelques employés, allait lui-même faire les achats outre-mer.

En 1982 la compagnie qui a un chiffre d’affaires de 85 millions est achetée par un compétiteur, la compagnie Régal. Maurice demeure Président jusqu’en 1991. Régal ferme les activités à Neuville et déménage à Québec. L’aventure à Québec durera jusqu’en 2005.

Maurice décède le 15 septembre 2006 à 84 ans. Il repose au cimetière de Neuville sur le site familial. Pour se remémorer Maurice, la Ville a nommé un parc en son nom à la marina de Neuville. On peut aussi voir une reproduction de Maurice sur la fresque située sur le mur est de la sacristie de l’église, au centre du village.

Maurice Grenier aura contribué exceptionnellement au développement de la communauté Neuvilloise. Il a été un homme d’affaires innovateur et aura, à sa façon, marqué l’histoire de plusieurs générations de Neuville.

Voir aussi : Le Chemin du Roy - 2006, Volume 12, no. 1