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L'Église de Neuville

 

1696 : construction
1761 : reconstruction
1854 : construction de la nef actuelle
1915 : réfection de la façade

église


Caractéristiques

Baldaquin datant de 1695
Sacristie (1783)
Autels par François Baillargé (1802)
28 peintures d’Antoine Plamondon
Orgue Napoléon Déry
Église construite selon le plan «à la récollette», et à pan coupé au chevet
Le baldaquin, le chœur et l’orgue sont des biens culturels classés.

La première chapelle et la première église

La première chapelle catholique est construite à Neuville dès 1669. Elle était située en face de l’actuelle sacristie, de l’autre côté du Chemin du Roy (actuelle rue des Érables). Des missionnaires desservent alors tout le territoire de Neuville à Batiscan, à partir de Neuville.
Une première église en pierre est érigée en 1696. Elle est démolie, puis reconstruite en 1761 sur le même site, pour faire place à une église plus spacieuse. La sacristie fut ajoutée à l’église en 1783. Puis, à cette dernière église, on greffe, en 1854, à partir du transept, la nef actuelle. Cette greffe à l’église de 1761 a forcé le constructeur à faire un angle avec le sanctuaire pour éviter que la nef n’aboutisse dans le Chemin du Roy.

L'église actuelle

L’église de Neuville est d’une architecture particulière puisqu’elle est la seule des églises classées de Portneuf à être construite selon un plan dit «à la récollette» les autres églises classées sont construites selon un «Plan en croix latine» ayant la forme d’une croix latine. Une autre particularité rare de notre église est celle de présenter un chevet à pan coupé. Seules, les églises de St-Michel de Vaudreuil et de la Purification à Repentigny y sont semblables.

Saint François-de-Sales

L’église de Neuville est dédiée à saint François-de-Sales. Né à Thorens, en Savoie, en 1567 et décédé à Lyon en 1622, il est ordonné prêtre en 1593 et devient titulaire de l’évêché de Genève en 1602. Il fonde l’ordre de la Visitation avec sainte Jeanne-de-Chantal en 1610 ( celle-ci est la patronne de l’église de Pont-Rouge, paroisse détachée de Neuville en 1867). Saint François-de-Sales enseigne la piété dans la vie quotidienne, et ses bons conseils sont appréciés des simples laïcs avec lesquels il conserve des liens étroits. On le fête le 24 janvier.

Les registres

Les registres de baptêmes, de mariages et de sépultures commencent en 1667.

Le baldaquin

Pièce de résistance de l’église et classé comme bien culturel, ce baldaquin, fait de bois peint et doré, serait le plus vieil ensemble concerté d’architecture religieuse en Amérique du Nord, car il date de 1695. Cet élément grandiose avait été conçu pour prendre place dans la chapelle épiscopale de Québec.

Deux vitraux

Nativité

Annonciation

Deux superbes vitraux sont situés dans le chœur, de chaque côté du baldaquin. Ils ont été fabriqués par la maison J.P.O’Shea de Montréal, entre 1929 et 1935. Le vitrail gauche représente l’Annonciation, et il a été offert par Mme Alphonse Matte. Celui de droite représente la Nativité de Notre-Seigneur, et a été offert par M. Eusèbe Beaudry. On raconte que celui-ci aurait trouvé un portefeuille appartenant probablement à un touriste américain, qui contenait une somme d’argent substantielle. Incapable de retracer son propriétaire, il aurait offert la somme pour défrayer la réalisation de ce vitrail

Le maître-autel

Le maître-autel a été réalisé par le grand sculpteur François Baillargé en 1801. Ce dernier a réalisé les autels latéraux l’année suivante.
En 1827, la voûte et la corniche du chœur ont été décorées par trois sculpteurs réputés de Trois-Rivières : François Normand, François Routhier et François Lafontaine.

L’orgue

L’orgue actuel, du célèbre facteur d’orgue Napoléon Déry, date de 1885. Ayant été organiste pendant plusieurs années, Antoine Plamondon tenait absolument à ce que cet instrument soit installé à Neuville. Il donna $ 1000 pour en financer la moitié de l’achat, à la condition de pouvoir y jouer tous les dimanches au graduel. L’orgue a été électrifié en 1953 par Casavant Frères.

Sépultures

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curé parent

Autrefois, c’était la coutume d’ensevelir les prêtres et certains notables décédés sous le sanctuaire de l’église. A Neuville, quelques-uns des premiers curés ont été inhumés sous le chœur. Cette pratique cessa vers 1900 par mandement de l’évêque de Québec qui demanda que tous les paroissiens soient désormais inhumés au cimetière.

 

Louis Jobin et Henri Angers

Plusieurs œuvres de ces deux sculpteurs sur bois sont présentes dans l’église de Neuville, un St-Joseph de 1878 et une Ste-Anne sont de Louis Jobin. Quant à Henri Angers, nous pouvons observer le gisant sous l’autel mobile, les trônes curial et épiscopal dans le chœur de même que deux prie-Dieu aussi dans le chœur de l’église. Louis Jobin a passé toute sa petite enfance à Neuville et Henri Angers y est né.

Antoine Plamondon (1804-1895)

L’église compte 28 toiles d’Antoine Plamondon. Ce dernier est un peintre copiste, ce qui signifie qu’il peint des scènes à partir de toiles célèbres de maîtres français et italiens. Les autorités ecclésiastiques de l’époque demandent aux artistes de copier des œuvres lorsqu’ils remplissent des commandes, pour inspirer la foi dans les temples. On trouve des œuvres de Plamondon dans de nombreuses églises anciennes, depuis Vaudreuil jusqu’à Saint-Luce-sur-Mer. Antoine Plamondon a peint aussi des scènes de son cru, qu’on retrouve dans des collections privées. Il s’installe à Neuville à compter de 1845. Né à l’Ancienne-Lorette le 29 février 1804, il devient le premier maire de Neuville en 1855. Il décède à Neuville le 4 septembre 1895.



 

 

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