Baldaquin
Cette œuvre d’art est unique en Amérique du Nord. Il est le plus précieux élément religieux patrimonial appartenant à la fabrique de Neuville. Il est considéré comme le plus ancien ensemble concerté d’architecture religieuse du régime français. Il aurait été fabriqué au Québec en 1695 par des sculpteurs du début de la Nouvelle-France, probablement par Jacques Leblond De Latour, séminariste au séminaire de Québec puis curé de Baie St-Paul où il mourut. Il est sculpté en bois de l’essence dit noyé cendré. Il a été échangé à Neuville en 1717, par l’évêque de Québec Mgr de Saint-Vallier contre une quantité importante de nourriture pour nourrir la population de la ville de Québec prise avec une famine sévère. Neuville étant reconnue comme le grenier de la Nouvelle-France, c’est ici qu’on est venu chercher la nourriture nécessaire pour nourrir les ouailles de l’évêque.
Si ce baldaquin était resté à Québec, il aurait été perdu à jamais lors de la conquête par les anglais, la cathédrale de Québec ayant été détruite par les tirs ennemis et le feu. À son arrivée à Neuville en 1717, la Baldaquin avait une statue au lieu d’une croix au haut de son dôme.
Le curé
Parent, lors de la rénovation de l’église en 1854 la trouvait affreusement
laide et «qu’elle prêtait plus à risée qu’à piété ». C’est ainsi qu’il
convaincu les marguilliers de lui substituer une croix, celle que l’on voit
aujourd’hui. C’est donc le baldaquin d’origine que nous voyons actuellement
dans l’église. Au début, il était peint tout noir.
Les deux statues sur le bout des deux colonnes torsadées avant, représentent
Saint-Jean-Baptiste et Saint-Jean l’évangéliste, du nom de l’évêque de Québec
Mgr de St-Vallier qui portait le nom de Jean-Baptiste.